sábado, setembro 02, 2006

Gustave Flaubert

Pour qu'une chose soit intéressant, il sufit de la regarder longtemps.

Tu me parles de travail, oui, travaille, aime l'art. De tous les mensonges c'est encore le moins menteur.

On me reproche de trop vivre seul, d'être égoiste, exclusif, de demeurer enfermé chez moi, dans moi, et toutes les fois que j'en sors c'est pour être heurté par quelque chose, blessé par n'importe qui.

Avec ma main brûlée j'ai le droit maintenant d'écrire des phrases sur la nature du feu.

Quand aucun encouragement ne vous vient des autres, quand le monde éxterieur vous dégoût, vous alanguit, vous corrompt, vous abruti, les gens honnêtes et délicats sont forcés de chercher en eux-mêmes quelque part un lieu plus propre pour y vivre.

Il faut couper court avec la queu lamartinienne, et faire de l'art impersonnel. Ou bien, quand on fait du lyrisme individuel, il faut qu'il soit étrange, desordonné, tellement intense enfin que cela devienne une création. Mais quant à dire faiblement ce que tout le mond sent faiblement, non.
Tu as fait dans ta vie une oeuvre de génie [...] parce que tu t'es oubliée, que tu t'es souciée des passions des autres et non des tiennes.

Correspondance, Choix e présentation de Bernard Masson